La Saline Royale a annoncé hier, pendant l’Assemblée départementale, deux concerts fin juillet avec Gims et Sting. Avec ces méga-événements à plus de 2,3 M€, soit quasiment le budget annuel de la Rodia, l’établissement confirme sa volonté de devenir un acteur majeur des musiques actuelles.
Cette montée en puissance pose toutefois la question de la concurrence avec les salles du territoire et intervient, ironie du sort, le même week-end que celui de l’ultime édition du festival de la Paille qui a annoncé sa fin après avoir dénoncé la pression des grands producteurs sur les initiatives associatives.
Si cette stratégie permettra sans doute à l’EPCC de renforcer ses recettes et, espérons-le, de réduire les subventions qui lui sont versées, les moyens ainsi libérés devront permettre au Département d’accompagner davantage la scène culturelle locale dans toute sa diversité.
Dans un tout autre domaine, nous exprimons notre stupéfaction face à la persistance de la vice-présidente chargée de l’Enfance à nier la pénurie d’assistants familiaux dans le Doubs, alors même que la justice tire la sonnette d’alarme. Cette situation met en danger la prise en charge des enfants confiés et appelle à un sursaut de responsabilité.
Deux motions étaient également débattues aujourd’hui. L’une de la majorité, dénonçant le désengagement de l’État envers le monde associatif, que nous avons évidemment soutenue.
Nous avons voté à l’unanimité une provision financière en faveur de la filière lait cru pour soutenir les agriculteurs touchés par la dermatose nodulaire contagieuse. Notre motion propose le même dispositif pour soutenir les associations des secteurs social et médico-social, qui font face aujourd’hui à de graves difficultés.
Ces structures sont nos partenaires essentiels de la collectivité cheffe de file des solidarités. Nous ne pouvons pas laisser ces structures s’effondrer dans le silence. Elles exercent à nos côtés les missions liées à nos champs de compétences propres, que ce soit sur la protection de l’enfance, l’insertion, le handicap, l’autonomie, le maintien à domicile.
Sans débat, la majorité vote contre notre proposition. C’est un signal très inquiétant pour nos partenaires et montre bien, qu’au-delà des discours, la majorité démontre bien le sens de ses priorités.
Enfin, dans le cadre des orientations budgétaires 2026, nous portons une proposition forte : conditionner les aides à l’investissement aux commues, le programme P@C 25, à des critères environnementaux, sociaux et à la situation financière des collectivités.
Il n’est plus acceptable d’accompagner de la même manière des projets qui préparent l’avenir et ceux qui n’y contribuent pas, ni de traiter de façon identique des communes très favorisées et d’autres bien plus fragiles, alors que les Départements sont aujourd’hui la strate la plus en difficulté.
