Lors de l’Assemblée départementale de ce lundi 27 juin, nous avons pu constater que la majorité poursuit le cap qu’elle s’est fixé lors du vote du budget primitif 2022. Sans avoir cherché à profiter au maximum des taux d’intérêt bas pour investir davantage, la première décision modificative votée aujourd’hui annule 26,6 M€ d’emprunt qui aurait pu servir à investir pour la transition écologique, dont la rénovation thermique des collèges par exemple.

Mais le plus frappant est un vote qui manque. Le département a raté une occasion de fournir immédiatement une réponse concrète en faveur du pouvoir d’achat de nombreux salariés. Alors que cela est possible depuis fin avril, le Conseil départemental n’a encore pris aucune délibération pour instaurer une prime de 183 € pour certains salariés des métiers de l’accompagnement social et du médico-social dans le Doubs.

Nous soutenons tous les agents qui ont signé la pétition remise par la CFDT en début de séance et leur revendication qui demande que cette délibération soit votée de manière urgente. Malgré toutes les difficultés de la mise en œuvre d’une telle mesure, nous souhaiterions que cette prime soit non seulement versée à tous les professionnels de l’intervention socio-éducative comme le prévoit le décret, mais aussi à tous les autres oubliés du Segur, que ce soit au département ou dans les structures qui travaillent pour lui. Notons que très peu d’entre elles versent d’ailleurs actuellement la revalorisation salariale de 100 € votée en décembre.

Nous avons également fait part de notre forte inquiétude concernant le délai de traitement des nouvelles demandes de l’APA. Nous constatons aussi une baisse, année après année, de ses bénéficiaires sans qu’une réponse claire ne nous soit transmise. Nous espérons vivement que les nouveaux recrutements à la direction de l’Autonomie permettront une meilleure prise en charge des personnes âgées sur notre territoire et apporteront de l’aide au personnel en souffrance.

Nous avons voté contre la nouvelle génération de contrats P@C 2022-2028. Ce n’est pas pour nous opposer à l’aide que ces enveloppes apportent concrètement aux communes et communautés de communes, mais nous constatons toujours une inégalité de répartition selon les cantons. Certains sont très largement favorisés par rapport à d’autres, comme ceux du Haut-Doubs pourtant plus riches. L’enveloppe par habitant est en effet très disparate selon les territoires. Nous souhaitons en outre l’instauration de critères environnementaux sous la forme d’un bonus-malus pour favoriser la transition écologique.

Cette iniquité, nous la retrouvons aussi dans le nouveau plan vélo qui vient d’être voté. C’est pour nous une déception. Nous aurions voulu qu’il accorde une place plus importante au vélo du quotidien, que le département fixe une politique cyclable qui améliore et qui favorise des itinéraires permettant un report modal important plutôt que de favoriser le vélo-tourisme. C’est très sympathique, mais cela n’aidera pas la transition écologique.

Nous avons jusque-là accompagné la transition de la station de Métabief Mont d’Or et du tremplin de Chaux-Neuve. Mais là, c’est trop. Nous refusons l’accélération des investissements, de surcroit sans que sans que les communautés de communes du pays du Haut-Doubs y participent, et que cela se fasse au détriment des autres politiques départementales. Dans le contexte que nous connaissons, nous devons prioriser autrement.

Tout cela, nous l’avons porté lors de cette Assemblée départementale. Et quand la majorité nous accuse de ne porter aucune proposition, d’être dans une opposition systématique, cela nous surprend et relève pour nous de la mauvaise foi. Nous soutenons les politiques quand elles sont utiles et bénéfiques pour les habitants du Doubs, comme le développement de l’habitat inclusif pour les personnes âgées ou handicapés. Mais nous continuerions à exprimer notre opposition quand nous estimons qu’elles ne vont pas dans le bon sens et nous porterons des propositions au cours de ce mandat. Pour répondre à l’urgence financière de nombreuses familles modestes, nous avons aujourd’hui soumis une autre proposition concrète à l’exécutif : baisser le tarif de la restauration scolaire en collège pour les bénéficiaires du dispositif « cantine pour tous » de 1,8 à 1 euro au lieu du tarif normal de 3,6 €. Autre proposition du jour : travailler sur la création de centres départementaux de la santé pour augmenter l’offre de santé dans des territoires qui en manque.

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